Comment Tereos accompagne ses producteurs dans la bio
Après un an d’essais agronomiques, la coopérative sucrière a proposé à une trentaine d’agriculteurs bio ou en conversion, des surfaces de betteraves sous contrat et les accompagne dans une production où tout est à découvrir.
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« La conduite des betteraves en bio est très délicate, reconnaît Marthe Crombez, chef de projet filière betterave bio chez Tereos. Sur le plan technique, nous avons jusqu’à présent peu de références, tout est à découvrir. » Après la mise en place d’essais agronomiques et industriels en 2018, la coopérative sucrière vient de passer avec une trentaine d’agriculteurs bio et en conversion, à la vitesse supérieure, en implantant cette année 200 hectares de betteraves bio.
La délicate maîtrise des adventices
« Un accompagnement spécifique a été mis en place auprès des agriculteurs qui ont accepté de faire le pas, souligne Laura Loffler, responsable développement de l’activité bio chez Tereos. Une équipe agro a été mise en place pour aider les agriculteurs à trouver les meilleures techniques culturales et maximiser les rendements. » Tereos table sur un rendement en moyenne de 50 t/ha.
« La maîtrise des adventices constitue la clé du succès de la culture, ajoute Marthe Crombez. Le désherbage mécanique est exigeant mais constitue le seul levier efficace pour réduire au maximum les interventions manuelles sur le rang. » Les betteraves ont été semées tard après plusieurs faux semis. Les interventions mécaniques avec plusieurs types de matériels ont été ensuite été mises en œuvre chez les agriculteurs avec les techniciens de Tereos mais aussi d’autres partenaires tels les chambres d’agriculture, l’ITB et les fabricants de matériel.
Des betteraves payées autour de 80 €/t
« Chez moi, en plus des interventions mécaniques, le désherbage manuel a nécessité 70 heures de main-d’œuvre à l’hectare », reconnaît Sylvain Bailleul, agriculteur à Troisvaux dans le Pas-de-Calais. En bio depuis plus de vingt ans, il ne produisait pas jusqu’à présent de betteraves sucrières, uniquement des betteraves fourragères.
« Le lancement de cette filière intéresse des producteurs déjà en bio, mais aussi certains de nos adhérents qui avaient envie de passer en bio depuis plusieurs années et qui ne pouvaient pas le faire à cause des betteraves », ajoute Laura Loffler.
Les betteraves seront livrées et transformées par la plus petite sucrerie du groupe, celle d’Attin dans le Pas-de-Calais, dès le démarrage de la campagne en septembre 2019. Elles devraient être payées aux alentours de 80 €/t, contre 25 €/t en conventionnel.
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :